On l’a appris cette semaine : le nîmois Robert Piles rejoint, à Madrid, l’équipe de Simon Casas qui doit gérer, pour les quatre années à venir, l’arène la plus importante d’Europe.
Robert Piles, ancien torero, qui a dirigé les arènes de Nîmes pendant plusieurs années, avec et sans Simon Casas, a mené par la suite une longue carrière d’apoderado indépendant, auprès de nombreux toreros, qu’il a toujours contribué à relancer.
A l’époque de ce portrait, tourné à l’été 2005, il dirige la carrière de José Prados El Fundi. En regardant ces images, et en les écoutant tous les deux, on comprend mieux à quoi sert un apoderado, dans les bons et les mauvais moments. Comme dans cette scène du début, tournée dans la chambre du torero une heure avant la corrida, où le seul but est de dissiper la peur et l’anxiété palpable, en parlant, parlant, de choses minuscules, futiles, drôles, pour surtout ne pas penser au toro…
En dehors du fait qu’il est un des professionnels qui « voit » le mieux les toros, au campo et dans l’arène, Robert Piles est aussi un personnage à la faconde réjouissante, un conteur exceptionnel, un des hommes les plus attachants du mundillo…
Reportage diffusé dans le numéro 68 du magazine Tercios, en mars 2006 (©️France 3)
La photo publiée en titre est de Philippe Salvat pour Sud-Ouest