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Olivenza, les triomphes et la pluie

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La féria d’Olivenza 2023, traditionnellement la première d’importance de la saison en Espagne, s’est déroulée le week-end dernier, du vendredi 3 au dimanche 5 mars.

Située à l’ouest de la province de Badajoz, non loin de la frontière avec le Portugal, Olivenza est une petite ville de 12000 habitants qui vit de l’agriculture et du textile. Chaque année, pendant le premier week-end du mois de mars, une féria taurine rassemble les aficionados d’Estrémadure, d’Andalousie et du Portugal.

Le jeudi 2 mars au soir, lors d’une réception organisée par la mairie de la ville, le torero Julian Lopez El Juli a prononcé le discours d’inauguration de cette trente-deuxième féria.

« Si la fin du monde arrive, a déclaré le Juli, vous me trouverez ici, à Olivenza… »

En effet, c’est dans les environs de cette ville que le Juli possède son élevage et sa propriété, El Freixo, dans laquelle il prétend « avoir passé les moments les plus heureux de (m)sa vie. »

Le rendez-vous dans les arènes d’Olivenza (enregistrées dans la troisième catégorie) donne chaque année le véritable coup d’envoi de la saison tauromachique en Espagne. Beaucoup de professionnels viennent y faire leur première sortie publique. Ici, les toros sont présentés avec soin, mais dans un gabarit qui correspond à la catégorie des arènes.

 

Vendredi 3 mars

Première novillada de la féria. Plus de trois-quarts d’entrée.

Novillos d’Alejandro Talavante, magnifiquement présentés, pour

CARLOS DOMÍNGUEZ, deux oreilles et ovation

SERGIO SÁNCHEZ, deux oreilles et tour de piste

TRISTÁN BARROSO, deux oreilles et une oreille

Le banderillero Luis Miguel Amado a salué au cinquième après avoir posé une brillante paire de banderilles.

Les trois jeunes novilleros, qui débutaient en novillada piquée, ont triomphé.

Le français Tristán Barroso s’est fait remarquer par son toreo de cape et quelques séries à la muleta profondes et rythmées.

Carlos Domínguez a triomphé à nouveau dans cette arène grâce à son temple et à la longueur de ses muletazos.

 

Julian Lopez El Juli

Julian Lopez El Juli

 

Samedi 4 mars

Deuxième corrida de la féria. Arènes pleines.

Toros de Garcigrande et Domingo Hernández (2è et 6è), offrant un jeu inégal, pour

EL JULI, oreille et oreille

ALEJANDRO TALAVANTE, ovation et deux oreilles

EMILIO DE JUSTO, grande ovation après une pétition mesurée et grande ovation

Le Juli coupe une oreille à chacun de ses adversaires, deux toros manquant de race et d’envie. Mais la détermination et l’envie du matador semble intacte, pour débuter sa vingt-cinquième saison d’alternative !

Au même cartel, Alejandro Talavante triomphe à son second toro, le cinquième de l’après-midi, avec une faena qui rappelle aux spectateurs ses meilleurs moments des années passées.

Quant à Emilio de Justo, le troisième torero, il fut pris sèchement, de façon spectaculaire, par son dernier adversaire. Mais il se releva et parvint à le tuer, salué par le public d’une grande ovation.

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Dimanche 5 mars au matin

Troisième corrida de la féria. Trois-quarts d’entrée dans une matinée fraîche et nuageuse.

Toros de María Guiomar Cortés de Moura pour le cavalier et de Victorino Martín pour les toreros à pied.

DIEGO VENTURA, oreille et oreille

ANTONIO FERRERA, oreille et silence

LEO VALADEZ, applaudissements et oreille

 

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Dimanche 5 mars après-midi

La quatrième et dernière corrida de la féria a été annulée pour cause de pluie intense. L’arène enregistrait pourtant un plein spectaculaire, mais le temps lourd et humide en a décidé autrement. Le paseo a d’abord été retardé une demi-heure en raison d’une forte averse, la piste restant protégée par des bâches. Mais les bourrasques ne cessant pas, la présidence et les toreros durent se rendre à l’évidence : il était impossible de toréer ce soir à Olivenza.

Six toros de Joaquín Núñez del Cuvillo étaient pourtant prévus, pour JOSÉ MARÍA MANZANARES,  ANDRÉS ROCA REY et PABLO AGUADO.