Le mois d’août qui commence est le mois le plus taurin de la planète. Celui qui ne toréé pas en août a du souci à se faire… Des centaines de camionnettes pleines de toreros vont parcourir jour et nuit, entre Istres et Huelva, Parentis et Malaga, le territoire des corridas. Les aficionados appellent cette terre où l’on célèbre la passion taurine, « la peau de toro ». Des nuits blanches pour les chauffeurs, des nuits grises pour les toreros, recroquevillés sur les banquettes arrière ou assoupis sur des couchettes de fortune.
Nous sommes au milieu de l’été taurin, les corridas s’enchainent, on roule d’un hôtel à l’autre, d’un sorteo au suivant, avec toujours en tête ces deux toros qui vous attendent.
Prenons l’exemple de Sébastien Castella : cette temporada 2015 est sa quinzième saison de matador de toros, et le français semble prendre un nouveau départ : partout où il est passé, Séville, Madrid et dans toutes les autres arènes, il a frappé les esprits par sa tauromachie apaisée, profonde et parfaitement maitrisée. C’est un régal de le voir toréer. Et les organisateurs des grandes férias espagnoles ne s’y sont pas trompés, eux…
Voici donc l'incroyable mois d’août qui l’attend :
Jeudi 6 : Vitoria
Dimanche 9 : Ste Maries de la mer
Mercredi 12 : Gijon
Jeudi 13 : Béziers
Vendredi 14 : Béziers
Samedi 15 : San Sébastian
Dimanche 16 : Puerto de Santa Maria (seul contre six toros ; corrida au bénéfice d’une association de lutte contre la trisomie 21)
Lundi 17 : Ciudad Real
Samedi 22 : Malaga
Dimanche 23 : Saint Gilles
Mardi 25 : Cuenca
Jeudi 27 : Almeria
Samedi 29 : Bilbao
Lundi 31 : Colmenar Viejo
On notera qu’il y a dans cette litanie de plazas une très grande majorité d’arènes de responsabilité. En un mot, le mois d’août de Sébastien n’a rien d’une balade estivale…
Et puis les kilomètres ! A la louche et avec l’aide du site Mappy, on a trouvé la bagatelle de 10 225 kilomètres !... Autant dire qu’il faut un sacré engagement mental pour tenir le coup.
Nous suivrons Sébastien sur sa route, en espérant que sa saison aille a mas, comme les dernières faenas qu’il nous a offert…
Le mois d’août et sa succession de rendez-vous est aussi souvent celui des blessures. Celui où l’on se rappelle par la violence que le toro est toujours aussi dangereux. Ce qui s’est passé hier à Bayonne, où un toro de Montalvo a sauté dans le callejon et grièvement blessé notre camarade photographe Roger Martin (cornada de 25 cm dans le scrotum) ainsi que Dominique Perron, le Président des Clubs Taurins Paul Ricard, qui souffre d’une fracture de la jambe gauche, est là pour nous le rappeler.