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En dessous des toros

La seconde et dernière corrida de la féria de San Miguel à Séville n’a pas tenu ses promesses : les trois jeunes toreros sévillans à l’affiche sont tous plus ou moins passés à côté d’un encierro exigeant et très intéressant d’Alcurrucén.

Il ne suffit donc pas d’être sévillan... Encore faut-il, lorsqu’un toro vous interroge sur votre réelle capacité à devenir figura del toreo, ne pas balbutier, tergiverser ou regarder ailleurs. C'est la leçon de cette agaçante dernière corrida de l'abono 2015.

 

 

Des trois matadors de l’après-midi, seul Esaú Fernández a su se montrer à la hauteur du rendez-vous, profitant de deux bons toros, présents et exigeants, rendant une copie intéressante qu’il a malheureusement déchirée au moment des épées. Il a de plus pris une grosse rouste à son premier, qui le fit tourner sur sa corne gauche, heureusement sans dégâts sérieux, et une voltereta à son second, qu’il prétendait recevoir a porta gayola.

Ovation après avis à ses deux toros.

 

Borja Jimenez a toréé de profil presque toute l’après-midi, sans peser le moins du monde sur deux toros qui ne demandaient qu’à confier leurs oreilles à l’alguazil de service. Il ne s’est jamais confié (à part à son second toro pour une série de la droite, en fin de faena, enfin engagée), a été incapable d’assurer une lidia digne de ce nom, et a gravement failli au moment de la mise à mort.

Silence et ovation

 

Tout comme Lama de Gongora : lidia catastrophique, mises en suerte désastreuses, on se demande ce que ces jeunes gens venaient faire à la Maestranza, où ils avaient pourtant tout à gagner pour l’an prochain. Quelque chose a dû nous échapper…

Silence et silence

 

Au premier toro, salut de Curro Robles après une grande paire de banderilles.

 

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